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La bataille d'Issos (334 av.J.-C) entre Alexandre le Grand et Darius III (mosaïque romaine découverte à Pompéi).

jeudi 21 mars 2019

[C&C : A] Command and Colors : Ancient

Commands and Colors : Ancients est un wargame du prolifique et bien connu Richard Borg qui traite des batailles épiques de l'antiquité avec un système de cubes en bois représentant des unités et des cartes de commandement permettant d'actionner les unités du jeu. Dans cet article je vais m'attacher à présenter les grands principes du jeu et le déroulé de deux parties jouées en compagnie d'Erwan et Gérald à l'association Orléans Wargames. Bonne lecture.

La version 2005 de la boîte.

Commands and Colors Ancients ou C&C:A en abrégé pour la boite de base est centré sur les batailles historiques ayant opposées les Romains aux Carthaginois notamment entre - 406 Av-J.C et -200 Av-J.C.

La 4ème édition contient 15 batailles : Akragas (-406), Crimissos River (-341), Bagradas (-253), Ticinus River (-218), Trebbia (-218), Lake Trasimenus (-217), Cannae (-216), Dertosa (-215), Beneventum (-214), Castulo (-211), Baecula (-208), Metaurus (-207), Ilipa (-206), Great Plains (-203) et Zama (-202).

La boîte contient 1 plateau de champ de bataille, 45 tuiles de terrain (double face), 60 cartes de commandement, 7 dés de bataille, 2 feuilles de référence, 1 livret de règles et 1 de scénarios. Pour finir, cette lourde boîte contient 345 blocs en bois représentant les unités romaines et carthaginoises en différentes tailles correspondant au différents types d'unités (infanterie, cavalerie, chars/éléphants et les leader). Avant de pouvoir jouer, il y a un peu de travaille à effectuer consistant à coller les vignettes représentants les unités sur les blocs correspondants.

Le but du jeu pour chaque bataille consiste à être le premier joueur à capturer un nombre défini par le scénario de bannières de victoire (en général ce nombre est compris entre 5 et 8). Une bannière est gagnée à chaque fois qu'une unité ou un leader est éliminé. Dans quelques scénarios, des prises d'objectifs géographiques permettent de remporter des bannières supplémentaires.

Il est important de préciser qu'une unité d’infanterie contient 4 blocs, une de cavalerie 3, une d'éléphant ou de chars (légers ou lourds) 2 et enfin un leader est représenter par un seul bloc. Les unités d'infanterie se caractérisent par 3 types de classes : légère, moyenne et lourde. Les unités montés suivent les 3 mêmes classes.

Le tour de jeu est alternatif (un joueur joue l'ensemble des phases puis le second procède de même) est consiste à réaliser la séquence suivante : joueur une carte de commandement, donner des ordres aux unités et/ou leader, bouger les unités, combattre et enfin tirez une nouvelle carte de commandement.

Le jeu est simple à jouer et quelques subtilités permettent d'apporter un peu de profondeur dans ce jeu à blocs et cartes de commandement. Ainsi, les combats peuvent avoir lieu à distance pour les unités possédant des armes de jets ou en corps à corps. Dans ce denier cas, le défenseur peut tenter d'éviter une attaque et donc s'éloigner de l'unité attaquante (ce qui modifiera la résolution du corps à corps). L'unité victorieuse en corps à corps à la possibilité d'occuper l’hexagone laissé vacant par le défenseur qui retraite ou est éliminé. Certaines unités ont aussi la possibilité après une avance après combat de combattre à nouveau, il s'agit d'un corps à corps bonus.

Dans C&C:A les combats ne sont pas obligatoires et il n'y a pas de zones de contrôle pour les unités. La seule restriction est qu'une unité au contact ne peut mener de combat à distance et doit combattre au corps à corps. Les mouvements se font dans n'importe quelle direction et les retraites impossible car bloquées par une unité amie ou ennemie, un terrain spécial, un bord de carte coûte un bloc par hex de retraite non effectué (c'est donc très létal).

Enfin, les combats se résolvent par le lancement d'un certains nombre de dés (en fonction de la classe et du type d'unité), par exemple une unité d’infanterie légère pourra lancer 2 dés et une unité d’infanterie lourde 5. Les résultats du dés à 6 faces représentant une unité légère, une unité moyenne, une unité lourde, des épées, un drapeau de retraite et un casque de leader sont associés à l'unité qui défend. Ainsi une unité attaquante devra obtenir des faces unités légère pour obtenir l'élimination d'un bloc d'une unité légère adverse. Les épées permettent d'obtenir une touche en combat au corps à corps, les drapeau conduisent à une retraite (le nombre d'hex de recul correspondant à la distance de mouvement maximum de l'unité qui défend) et le casque apporte une touche contre le défenseur si un leader est attaché à l'unité attaquante et si l'unité qui défend est un leader seul dans un hex, celui doit retraiter s'il n'est pas détruit sous certaines conditions.

Des codes couleurs permettent de se retrouver assez facilement sur les deux tables de résolution des combats à distance et au corps à corps pour vite comprendre les résultats des jets de dés. 

Passons maintenant aux deux parties de découvertes des mécanismes du jeu.


Gérald, au premier plan et Erwan au fond
sont mes deux partenaires de jeu à C&C:A.

 Pour ces deux parties de découvertes,
j'ai retenu le scénario : TICINIUS RIVER -218 BC
Un soir à l'association, j'ai donc proposé à Erwan et Gérald de tester Commands and Colors : Ancients sur un scénario simples, la bataille de la rivière Ticinus en -218 Av-J.C. qui opposa les carthaginois d'Hannibal Barca à une armée romaine conduite par Publius Scipio dans le Tessin (Italie du nord).

Les ordres de batailles sont les suivants : 

Carthage :
- 8 unités de cavalerie légère
- 4 unité de cavalerie lourde 
- 3 leaders : Hannibal Barca, Maharbal et Mago.

Rome :
- 6 unités d’infanterie légère
- 4 unités de cavalerie moyenne
- 1 leader : Publius Scipio. 

La victoire revient au premier joueur à obtenir 6 bannières de victoire correspondant à l'élimination de 6 unités. Le joueurs carthaginois joue en premier et tire 5 cartes de commandement. Le joueur romain joue en second et tire 4 cartes de commandement.

La première partie : 

Carthage : Gérald et moi-même contre les romains d'Erwan (au second plan sur la photo suivante).  A noter, que du coté carthaginois nous avons tiré chacun 5 cartes et que nous jouons à tour de rôle les unités carthaginoises sans communiquer entre nous et en alternance avec Erwan.

Carthage possède l'avantage d'une cavalerie très mobile est forte
au centre alors que les romains ont un écran
d’infanterie légère qui peuvent combattre à distance et freiner les avances adverses.

Gérald avance les unités du flanc gauche à proximité de la rivière.

Erwan réplique en avançant au centre son infanterie légère.

De mon coté j'avance le flanc droit de Carthage.

Erwan renforce son centre et nous perdons notre premier bloc de cavalerie.
A noter la retraite de l'unité de cavalerie réduite à deux blocs.

Carthage attaque sur les deux flancs adverses
mais nous subissons une nouvelle perte de bloc et une retraite.
Mais Rome perd également ses premiers blocs d'infanterie au centre.

La cavalerie légère Carthaginoise est contrainte à retraiter sur les deux flancs.
La première offensive d'Hannibal est un échec.

Une nouvelle offensive sur les flancs romains est lancée par Carthage,
entraînant des pertes adverses et nous donnant une bannière de victoire.

Erwan réplique sur son flanc gauche et la cavalerie Carthaginoise
subit encore la loi de l'infanterie légère romaine.

Rome perd une unité sur son flanc droit suite à des tirs à distance
et des retraites impossibles. Carthage obtient une deuxième bannière de victoire.

La réplique Romaine est terrible, suite à combats aux corps à corps
sur notre flanc droit nous perdons d'un coup deux unités
donnant 3 de bannière de victoire à Erwan car un leader (Maharbal)
a été éliminé en même temps.

Nous obtenons enfin une carte pour bouger notre cavalerie lourde au centre.

Nos dernier espoirs de victoire reposent désormais sur Hannibal
et sa cavalerie lourde au centre.

Erwan ne se laisse pas impressionné est joue une carte mouvement général
permettant de jouer ses unités sur les 3 parties du plateau de jeu.

Le combat qui s'en suit sur l'aile droite romaine conduit
à la perte d'une nouvelle unité carthaginoise (il ne restait qu'un seul bloc).

A notre tour de jouer nous ne pouvons avancer
qu'une unité au centre de cavalerie lourde.

Erwan dans un ultime effort pousse son avantage sur notre flanc gauche
et élimine deux unité supplémentaire de cavalerie carthaginoise
et obtient la victoire avec la prise de 6 bannières de victoire (soit 5 unités et 1 leader)

Les positions finales avec les cubes posé sur les hexagones.
Carthage a tenu sur le centre et son aile gauche mais malheureusement
notre aile droite a été totalement enfoncée.
Avec 6 points de victoire à 2 Erwan nous inflige une lourde défaite sur cette première partie. Il nous a été difficile de nous coordonner du coté carthaginois et nous avons manqué de carte de commandement permettant de mouvoir la cavalerie lourde au centre. Celle-ci n'a pu intervenir que vers la fin de la partie et bien trop tard pour renverser la vapeur.


Deuxième partie :

Nous avons interverti les rôle pour la seconde partie et Erwan joue Hannibal Barca cette fois-ci. Saura-t-il les mener à la victoire comme historiquement et nous romain saurons nous reproduire les manœuvres victorieuses de la partie précédente ?


Les armées sont déployées Erwan joue en premier.

Cette fois-ci la cavalerie lourde carthaginoise s'est avancée
au centre et nous avons répondu avec l'avance de notre infanterie légère.

La cavalerie moyenne romaine se tient prête à l'arrière
pour intervenir dés qu'une brèche surviendra.

Le combat peut-être décisif pour orienter la victoire
vers un camp va sans doute se jouer au centre.

Erwan obtient sa première bannière de victoire et mon centre est enfoncée.

Gérald et moi répondons par une tentative d’encerclement
de la cavalerie lourde adverse.

Mais nous ne provoquons pas de perte significative
si ce n'est l'élimination de Mago (flanc gauche Carthagnois).
Erwan lance tous son flanc droit à l'attaque...cela se présente mal pour Rome
qui perds une deuxième unité de cavalerie moyenne à gauche.

Contre toute attente, l'unité de cavalerie lourde adverse trop avancée
au centre est éliminé dans un combat au corps à corps très favorable aux romains.
Rome perd également une unité dans les combats.
Carthage même alors 3 à 2.

Erwan/Hannibal ayant un centre fort attaque toujours plus intensément
et provoque la perte d'une nouvelle unité romaine.
(Carthage : 4 / Rome : 2)

Nous essayons tant bien que mal de contrer la cavalerie Carthaginoise
adverse sur notre flanc gauche, mais le sort des dés ne nous est toujours
pas favorable. Nouvelle perte d'unité romaine.
(Carthage : 5 / Rome : 2)

Dernier tour : notre centre est définitivement enfoncé par Hannibal
qui remporte la victoire 7 à  4. Ce dernier tour avec la perte de deux unités de part et d'autre
n'aura été qu'une vaine résistance romaine.


Bilan :

Nous avons passé une agréable soirée découverte sur le système de Richard BORG et les deux parties jouées en aller-retour nous ont permis de tirer quelques conclusions sur les stratégies de jeu pertinentes en termes de victoires. Ainsi, la concentration des unités pour apporter des bonus de combat et l'ajout de leader est un facteur important à prendre en compte. Le tirage des cartes et le timing pour les jouer est tout aussi important. La bonne connaissance des effets des cartes spéciales dites de tactiques tel que par exemple :  choc des boucliers, assombrir le ciel, bougez-tirez-bougez ou encore je suis Spartacus, est un facteur non moins déterminant pour la victoire finale.

Bref, je n'ai qu'une envie...jouer de nouvelles batailles antiques sur ce système simple et rapide. 


A suivre ...

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